Projets soutenus par le Fonds Victor

L’illustration comme porte d’entrée à la lecture

Le projet proposé au Fonds Victor s’inscrit dans la volonté du conseil d’école citoyenne de mettre sur pied un plan lecture. Les élèves de 1ère année différenciée liront des textes puis seront invités à les traduire en images via diverses techniques artistiques.  L’objectif est de permettre aux élèves de capter l’essentiel d’un texte et de l’exprimer. Ils travailleront en collaboration avec une autrice-illustratrice.

Retour d'expérience

Les 1D2 de l’Institut des Ursulines de Molenbeek-Saint-Jean se mettent à la créativité

Le Fonds Victor s’est rendu pour la première fois, dans la classe de 1D2 (1re différenciée) de Marie Pierre Lambiotte – professeure de français à l’Institut des Ursulines (Molenbeek-Saint-Jean). Le projet consiste à faire entrer les jeunes dans le monde de la lecture grâce à l’illustration.

Marine Schneider, illustratrice d’albums jeunesse, accompagne les élèves de Marie-Pierre dans l’exercice de l’illustration et donc de l’imaginaire, car, comme l’explique leur professeure : « les jeunes ne sont pas habitués à imaginer ; à produire un film dans leur esprit ». Marine décide de partir d’un conte issu de l’album Contes d’Orient : « Le Roi Salomon et le riche marchand » pour travailler sur une technique d’illustration, le collage.

Après une première lecture, l’illustratrice demande aux élèves ce qu’ils ont compris du récit. Deux garçons ont particulièrement bien suivi l’histoire et la résument pour leurs camarades. Ensuite, elle propose de relire la fiction afin de permettre à la classe de commencer le travail de l’imaginaire. D’abord maladroits et peu habitués à ce type d’exercice, les jeunes se regardent, puis grâce aux encouragements, se lancent et réalisent des collages beaux et singuliers.

Olivier, l’un des garçons qui avaient résumé le conte explique qu’au début, il ne savait pas par où commencer. Alors il découpe une chaise, puis un bonhomme (le bûcheron de l’histoire) et finit par se lancer complètement dans l’exercice. Particulièrement déterminé, il veut faire quelque chose de beau. Edgar, quant à lui, ne sait pas pourquoi il a réalisé son collage. « C’est venu comme ça », dit-il en ouvrant les bras. Comme si l’inspiration lui était venue soudainement. Enfin, Bann, une jeune fille, confie apprécier le projet parce qu’elle peut coucher sur papier ce qu’elle a dans la tête.

Les jeunes comprennent, en faisant l’exercice que ça leur fait du bien d’imaginer

qu’à une seule chose… une nouvelle rencontre.