Ce projet prend s’inscrit dans le cadre des cours RDM (Remédiation – Dépassement – Module). Il veut offrir une période de lecture hebdomadaire aux 593 élèves du premier degré de l’école.
L’objectif du projet est d’améliorer la maîtrise de la langue française (vocabulaire, etc.) tout en proposant un moment de calme permettant de diminuer le stress, d’apaiser l’esprit. De nombreuses activités seront organisées, en collaboration avec les professeurs de français et aussi d’autres disciplines, qui viendront renforcer les apports positifs de cette période de lecture hebdomadaire : atelier « marque-page » avec les élèves d’activité Art ; RDM « transformation de romans en jeux de société »; présence ponctuelle de Catherine Laukes, spécialiste de la littérature jeunesse à la Bibliothèque publique de Bastogne afin de renforcer les liens entre les deux établissements ; découverte de la bibliothèque scolaire, etc. Le projet sera mené, chaque semaine, à raison de 45 minutes de cours le lundi, mardi, jeudi et vendredi.
Retour d'expérience
Environ 600 élèves se mettent à la lecture et plus !
Bastogne, 15 janvier 2019
Tout le premier degré de l’Indsé (Institut Notre-Dame Séminaire) à Bastogne est immergé dans la lecture. Chaque jour, la bibliothèque scolaire est occupée. « Certains élèves viennent même lire durant le temps de midi », se réjouit Christine Lockman, sous-directrice de l’école. « Les élèves ont réalisé une manne qu’ils peuvent remplir de livres de la bibliothèque autant de fois qu’ils le souhaitent. Chaque mois, la bibliothèque de Bastogne nous procure de nouveaux livres qui viennent renouveler la collection. L’objectif, c’est que chaque élève, même ceux qui apprécient moins la lecture, puisse avoir un livre en main qui lui correspond. »
C’est le projet « Allez, on lit ! » soutenu par le Fonds Victor pour l’année 2018-2019.
C’est un message d’Emmanuelle Nieuland, animatrice à la bibliothèque communale de Bastogne, qui a amorcé cette belle aventure. Elle souhaite lancer un projet de lecture et, cherchant une école partenaire, elle s’adresse à Lucienne Bock, professeure de français en 1ère et 2ème année du secondaire à Indsé 1er Très intéressée, l’enseignante fait part de l’idée à ses collègues et au directeur de l’école. Même si l’idée les séduit, ils comprennent rapidement que le projet alors appelé « Silence, on lit » n’est pas réalisable tel quel. Qu’à cela ne tienne, les enseignants et la bibliothécaire vont le transformer pour qu’il puisse s’insérer dans l’horaire du premier degré.
Le cours de « RDM » (remédiation – dépassement – module) clôture chaque journée scolaire. C’est donc le moment choisi pour instaurer une période de lecture pour tous les élèves du premier degré.
Et, en plus de ces 45 minutes exclusivement consacrées à la lecture, les professeurs de français ont bien sûr toute liberté d’imaginer et de mettre en œuvre des projets annexes qui valorisent les livres et la lecture. Lucienne Bock a décidé d’organiser avec ses élèves une exposition intitulée « De l’arbre au livre ».
« Je n’aurais jamais imaginé réaliser un arbre à livres ! En fait, je n’avais jamais pensé que l’on puisse partir d’un livre et arriver à une exposition » explique une jeune élève de la classe de Lucienne Bock. Leur idée est de fabriquer eux-mêmes des livres, mais aussi des arbres à livres. Ils vont jusqu’à réaliser la presse à papier ainsi que le papier qui sera utilisé pour fabriquer les livres. Ils écrivent aussi les textes qu’ils feront imprimer sur leur papier … L’imagination et la créativité sont de mise et divers talents sont exploités.
Une autre enseignante, Madame Copain, a choisi de travailler sur les livres de Nicolas Ancion. L’auteur sera invité à une rencontre avec les élèves de 2ème année.
Madame Teicher quant à elle a proposé à ses trois classes de 2e année d’imaginer des questionnaires sur les livres qu’elle leur demande de lire. « Le but est de rendre leur lecture « active » et de les impliquer tous et toutes, explique l’enseignante. Comme les questionnaires circulent dans les trois classes, les élèves modifient leurs questions et deviennent plus assidus. »
Ou comment passer du programme « obligatoire » à l’implication et au plaisir.