Projets soutenus par le Fonds Victor

(D)-livres & nous !

L’objectif du projet est de revaloriser le livre « papier » auprès de jeunes adolescents porteurs d’un handicap en abordant le livre à la manière des outils numériques pour créer leur bibliothèque. Les jeunes ont eu l’occasion de choisir les livres qui constituent désormais cette bibliothèque. L’école accueille un service « No school » dont les bénéficiaires ont aidé les élèves, étant ainsi eux aussi invités à lire.

Retour d'expérience

Rencontre avec les élèves de l’institut IMP René Thône, institut accueillant les élèves à partir des primaires jusqu’aux secondaires

Le Fonds Victor s’est rendu le jeudi 16 janvier à Institut Médico-Pédagogique René Thône dans le cadre des appels à projets Victor. Une classe de jeunes porteurs d’un handicap léger va réaliser une bibliothèque accessible à tous.

Pierre V. chargé de projet de l’Institut IMP René Thône me reçoit et m’explique ses différents projets en cours dans l’école. En l’écoutant, je me rends compte qu’il existe un dénominateur commun : le livre et plus spécifiquement, l’album jeunesse. « Avec cet objet », me dit-il, « on peut aborder énormément de sujets dont la différence et l’acceptation de la différence. »

L’institut IMP René Thône accueille en effet des jeunes porteurs d’un handicap et pour Pierre qui travaille dans le secteur depuis une vingtaine d’années, il est primordial d’apprivoiser sa « différence » et de la faire respecter aux yeux des « autres ». Des jeux, des animations sont ainsi imaginés au départ des livres.

Pierre me fait également découvrir la « Bagarre des Mots ». Cette animation à destination des primaires (huit classes au total) m’intrigue, puisque le Fonds Victor s’occupe « principalement » des jeunes adolescents. Tout en me rendant dans une classe, Pierre m’explique le lien qui existe entre la « Bagarre des Mots » et le projet du Fonds Victor : « Puisque l’institut accueille des jeunes de primaire au secondaire, la bibliothèque sera une création au bénéfice de tout le monde. »

Nous nous dirigeons ensuite vers le local des adolescents participants au projet en question. Assis autour d’une table, je les vois en train de colorier ou de lire. Sans attendre, je présente le Fonds Victor et entame la discussion avec eux. Je les interroge sur leurs habitudes de lectures et la majorité d’entre me répond aimer lire.

Priscillia et Leïla, deux jeunes filles moins timides, me parlent de leur goût pour la lecture et vont même jusqu’à me donner leurs impressions quant au projet de réaliser une bibliothèque accessible à « tous ». Pour Leïla, le principe de mettre des livres à disposition de ceux qui le souhaitent est une bonne idée, car, selon elle, de belles découvertes pourraient apparaître. « Si moi j’aime un livre, mais que ma copine ne le connaît pas, je pourrais lui faire découvrir ce livre et elle pourrait faire la même chose avec moi », explique Leïla.

La rencontre se termine sur cette note positive et je m’en vais, certaine que ce projet aboutira à de belles réussites.