Projets soutenus par le Fonds Victor

Mots d’auteur pour prendre de la hauteur

Les rencontres avec trois écrivains (Frank Andriat, Éva Kavian et X.-L. Petit) ont permis aux élèves de 1ère, de 2ème et de 3ème année d’aborder le livre d’un point de vue global : la rédaction, l’édition, etc. Chaque classe a bénéficié d’ateliers d’écriture centrés sur le livre lu et la rencontre avec son auteur. Des activités comme des collages, mises en scène d’extraits des livres ou illustrations de certains passages ont facilité l’entrée dans l’univers de la lecture des élèves qui ne maîtrisent pas bien le français.

Retour d'expérience

Première visite à Morlanwelz

Le Fonds Victor soutient le projet « Mot d’auteur pour prendre de la hauteur » porté par l’athénée provincial de Morlanwelz, dont l’objectif est d’aborder le livre d’un point de vue global : la rédaction, l’édition, la création de jeux de société au départ d’un livre, etc.

Nous sommes le vendredi 24 janvier 2020. Il est 9h du matin, et tout le monde a déjà pris place dans la grande salle où a lieu la rencontre avec le premier auteur, Frank Andriat. Quatre classes d’élèves assis sagement dans l’attente que ça commence. Les professeurs et le proviseur de l’école sont présents. Même un caméraman immortalise la rencontre. Sur un grand écran blanc est projeté la bibliographie de l’auteur.

Les questions fusent. Mais pas n’importe comment. Les élèves ont préparé de belles affiches. « Si vous étiez une couleur, laquelle seriez-vous ? » ; « Si vous étiez un verbe, lequel seriez-vous ? » ; « Si vous étiez un plat, que seriez-vous ? » ; « Si vous étiez une peinture, laquelle seriez-vous ? ». Frank se prête au jeu avec gentillesse, humour et bonne humeur. Les jeunes sont de plus en plus à l’aise et abandonnent petit à petit leurs fiches pour poser des questions autour des livres.

Beaucoup de jeunes ont lu le roman « Le stylo » et sont intrigués par l’histoire. Est-ce parti de faits réels ou bien est-ce que Frank Andriat a tout inventé ? Un stylo volé, et une heure pour démasquer le coupable et découvrir une vie de classe, avec ses faits, ses méfaits, ses surprises et ses mystères. Frank Andriat explique que l’histoire démarre d’une anecdote qui lui est réellement arrivée lorsqu’il donnait cours à Bruxelles. Encouragés par cette réponse, les jeunes posent des questions telles que « comment avez-vous écrit le roman « Rose afghane » ou encore le roman « Tabou » qui, pour le premier, parle de la situation dramatique vécue en Afghanistan et pour le second, d’homosexualité.

À toutes ces questions, Frank répond, imperturbablement. « J’ai été touché par la qualité du travail réalisé par les élèves et leurs professeurs. C’est tellement vivifiant pour un auteur de constater que ses livres ouvrent à la créativité et allument des espoirs, des sourires. Les différentes rencontres étaient très bien préparées et l’accueil à la fois sympathique et très professionnel, avec le jeune présentateur dynamique. Il n’est pas évident de rassembler autant de jeunes dans une salle autour d’un projet et l’athénée provincial de Morlanwelz a réussi le défi haut la main », explique-t-il.

Enfin, au bout de deux heures magiques et après quelques dédicaces, les élèves s’en vont continuer leur journée. Une superbe rencontre s’achève à Morlanwelz.

Frank Andriat