Le récit commence en 1942, Cassius Clay a 5 ans. C’est un beau petit garçon joyeux bien loin encore du champion de boxe que le monde entier connaitra sous le nom de Mohamed Ali. Mais déjà, il a, chevillé au corps, une exigence viscérale de justice. Et peut-être plus encore une aberration de l’injustice. Jeune ado, il va découvrir la boxe et ces gymnases où noirs et blancs combattent ensemble. Cassius a trouvé son moyen d’expression.
Ses poings, son envie de vaincre en toute équité, et le besoin de devenir le porte-parole de la cause de ses frères noirs le conduiront là où l’on sait.
Sous la plume de Catherine Locandro, Cassius est l’histoire d’un homme debout, quelles que soient les épreuves qu’il traverse. Une inspiration.
De la vie d’un Mohamed Ali, on connait surtout les ceintures de champion de boxe. Moins souvent les convictions et l’engagement. La force de cette biographie réside probablement autant dans le contexte qu’elle dépeint à petites touches que dans les personnages tout en nuances. On mesure, l’époque et la volonté du champion comme si on y était. Parfois, ça aide à grandir de se sentir noir et pauvre.