L’auteure s’adresse à sa grand-mère centenaire et tisse le récit d’une relation. Amour, complicité, humour et bienveillance offrent en creux le portrait tendre et délicat d’une transmission.
La petite-fille accompagne le très grand âge de la grand-mère, dans ses moments d’égarement et dans ses éclairs de lucidité, dans ses petites folies, ses souvenirs, ses chansons… Elles rejouent à deux l’universel de la fin de vie : quand le corps échappe, le contenir de ses mains ; quand l’esprit s’égare, l’accompagner avec douceur ; quand les repères se brouillent, guider et rassurer.
Violaine Lison pose des mots justes et sensibles sur ce qui lie un grand-parent à son petit-enfant. Valérie Rouillier l’accompagne de traits à l’encre qui parlent de maillages, de réseaux, de bifurcations, de retrouvailles…
Un regard puissant posé sur les êtres chers qui se préparent à partir.
Poésie – portraits – douceur – chanson – générationnel
Tu as cent ans aujourd’hui.
Un gâteau avec ton prénom dans la salle commune.
La famille chante.
Tu ne sais pas ce qu’on fête.
Moi : Quel âge as-tu, bonne-maman ?
Toi : Nonante-cinq ans… Non ! nonante-quatre ans…
Moi : Tu as cent ans aujourd’hui, bonne-maman.
Toi : Mais non…
Tu ris en me regardant, comme si je t’avais fait une blague.